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Acoustic in Paris - Page 2

  • Veni, vidi, vici...

    TOM PAXTON À LA POMME D'ÈVE - 29 JANVIER 2008

    Eh oui: il est venu, il a vu, il a vaincu... Mais à vaincre sans péril un public conquis d'avance, on ne triomphe pas toujours sans gloire. En effet, personne n'avait envie de résister au gentil envahisseur venu des Amériques après un crochet par les îles britanniques. Tom Paxton donnait en ce mardi soir son seul concert sur le continent et la Pomme d'Ève était trop petite pour accueillir tous ceux qui auraient aimé entendre et voir ce monument du folk song auprès duquel, soudain, même le Panthéon prenait des dimensions plus modestes.

    Au bar, quelques visages connus, comme celui d'Eric Andersen. En revanche ni Graeme Alwright ni Steve Waring n'avaient pu être présents.

    Même les présentations d'usage ont eu une autre dimension. Hervé, bien sûr, nous a souhaité la bienvenue avant de céder la parole à un autre monument du folk, Jacques Vassal, journaliste et écrivain, à qui tous ceux qui aiment ce genre musical savent ce qu'ils doivent. Et puis un ami bordelais, qui œuvre aussi, dans l'ombre, pour la musique folk et la bonne chanson française (je vous en parlerai bientôt, dès que j'aurai collecté les informations ad hoc). Et le spectacle commença.

    Robin Bullock, "Celtic-American guitar player", qui devait accompagner Tom à la guitare, mais aussi à la mandoline et surtout au bouzouki, tout au long de la soirée, nous gratifia d'abord de deux instrumentaux d'une limpide beauté.

    Et Tom arriva. Ce "Pépère" de 70 ans, coiffé de sa sempiternelle casquette, la moustache et les cheveux en bataille attaqua sans baratin superflu un "How Beautiful Upon The Mountain", premier morceau de son nouvel album et, déjà, les chœurs de la Pomme entonnaient le refrain: "How beautiful upon the mountain / Are the steps of those who walk in peace". C'est la grande magie de Tom Paxton: être capable de nous pondre depuis 45 ans des mélodies qui nous accrochent immédiatement et que l'on a envie de chanter avec lui. Tom est un "entertainer" né, dans la tradition des grands folksingers américains. Il enchaîna très vite avec  "George W. Told The Nation", réécriture de "Lyndon B. Johnson Told The Nation". Du vietnam, on est passé à l'Irak, Mais rien n'a vraiment changé.  Ce sera d'ailleurs un des rares moments politiques de la soirée.

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    Puis ce fut un nouveau titre "Out On The Ocean", et d'autres encore comme le très vivifiant "Dance In The Kitchen" ("Dance in the kitchen, Honey / Dance to the radio / Glide 'cross the kitchen floor / That's why they make 'em for / We'll dance again / Like we used to dance when love was new / Come on and dance in the kitchen / Honey, I want to slow dance with you").

    Et le premier set se termina par un autre morceau du même tonneau, le bouzouki de Robin faisant merveille, "And If It's Not True" ("And if it's not true / What harm can it do? / I know what I know / I go where I go"). La Pomme d'Ève rosissait de bonheur alors que chacun chantait à l'unisson avec son hôte du soir.

    Au cours du break, je pus acquérir (en jouant des coudes parce qu'il n'en restait déjà plus que 3 exemplaires) le fameux "Comedians & Angels" que vous allez tous commander "on line" dès que vous aurez lu cet article!

    Après la traditionnelle tombola (j'ai perdu, comme d'habitude), le second set démarra. Encore 2 instrumentaux de Robin Bullock (à découvrir ici), Tom revint pour des "Family songs": chansons pour ses filles, Jennifer et Kate, aujourd'hui âgées respectivement de 42 et 39 ans (dont "Jennifer's Rabbit" et... "Jennifer And Kate" qui figure sur le nouvel album), chansons d'amour pour son épouse de toujours, Midge, dont le magnifique "Marry Me Again". La quasi-totalité de "Comedians & Angels" fut interprétée en ce 29 janvier. Les très beaux "I like The Way You Look" ("I like the way you look / When you don't know that I'm looking at you"), le non moins superbe "Reason To Be" ("She is the one touch of Heaven I know / Here on this vagabond planet below / Deep in the peace of the morning I see / She is my reason to be"). Il y a eu l'hymne à l'amitié, "What A Friend You Are"("When I needed you / You were there before I knew / I needed you").

    Et puis, 2 moments de très grande et très belle émotion.

    D'abord, il y eut "The Bravest", chanson dédiée aux pompiers new yorkais qui ont fait don de leur vie pour sauver les autres le 11 septembre 2001. "Now every time I try to sleep / I'm haunted by the sound / Of firemen pounding up the stairs / While we were running down"). L'émotion était palpable dans le caveau et des frissons parcouraient l'assemblée, les sourires avaient disparu, provisoirement, des visages.

    Et il y a eu aussi "Comedians And Angels", pour moi le plus beau titre du nouvel album, chanson nostalgique, et d'autant plus touchante que chaque mot en est d'une totale sincérité, évoquant les années de Greenwich Village, quand Tom cotoyait quotidiennement les Phil Ochs, Dave Van Ronk et tant d'autres: "They sang to the horizon / A song no pen could write / Comedians and angels / I miss my friends tonight".

    La fin approchait, et Tom appela à son côté son vieux pote de 45 ans, Eric Andersen, qui avait lui aussi enchanté la Pomme le 12 juillet dernier. Je ne vous dirai pas ce que j'ai ressenti en voyant côte à côte ces 2 légendes vivantes: les  mots me manquent et sont trop faibles. Aurais-pu imaginer cela, il y a seulement 2 ans?

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    Et, bien sûr, les deux amis chantèrent les deux morceaux que chacun attendait "Last Thing On My Mind" et "Ramblin' Boy", (et pour ceux - nombreux - qui n'étaient pas là, il est possible d'écouter ces 2 titres en cliquant ici)avant de finir par une reprise du morceau d'ouverture,  "How Beautiful Upon The Mountain". Les voûtes de la Pomme d'Ève doivent encore résonner de ces deux vers: "How beautiful upon the mountain / Are the steps of those who walk in peace", repris par tout le public pour un moment dont chacun aurait voulu qu'il ne s'arrêtât point...

    Mais c'était bien fini. Pas de rappel. Seul Hervé est revenu nous faire partager encore un instant son bonheur, et s'imprégner du nôtre, précisant que Tom, 70 ans ("encore plus vieux que Jacques Vassal") avait beaucoup donné. Que nous étions des privilégiés (il avait diantrement raison!) d'avoir pu être là, nous la centaine de "Happy few". Pour mémoire, Tom rentre d'une tournée en Angleterre où il jouait chaque soir devant 1000 personnes.

    Les prochains (et derniers) concerts annoncés, nous pouvions reprendre notre route, conscients d'avoir vécu un moment rare, un vrai moment de bonheur et de plaisir partagés...

     

  • Tom Paxton, ce soir

    Et le commentaire se fit note...

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    Tom me disait hier soir que Joe Dassin a repris Ramblin' Boy. Effectivement, ça s'appelle "Isabelle prend mon chapeau"...

    Sacré Joe!

    "Isabelle prend mon chapeau"

    La mer est basse , le ciel est chaud
    Y a des cigales dans mon chapeau
    Le soleil fait le gros dos
    Sur ta peau brune comme du pain chaud

    [Refrain] :
    Isabelle, prends mon chapeau
    Réveille-toi, mets-y de l'eau.
    Isabelle me donne à boire
    Dans mon chapeau et puis s'en va.

    [Répétition] :
    Et la vague s'en vient
    Et la vague s'en va.

    Tu as la peau qui sent le thym
    Viens, je veux boire entre tes mains.
    Toi, chaque fois que tu me touches
    Moi, ça me met l'eau à la bouche

    [Refrain]

    Viens, maintenant j'ai la gorge fraîche
    Viens, couche-toi, la terre est sèche
    Et quand ce fut le petit jour
    Nous vint la soif après l'amour

    Ecrit par : hervé | 29.01.2008

    'Tite précision pour les reprises de Nan Mouskouri que Tom va essayer de contacter. Nana à la Pomme d'Eve, c'est le père de George qui va être content et la Pomme sud-africaine serait ce soir grecque!

    "Le lapin de Jennifer", c'est Jennifer's Rabbit, et "En partant" "Outward Bound"

    Ecrit par : hervé | 29.01.2008

    À cela, j'ajouterai une liste de mes reprises de Tom Paxton, celles que j'ai dans ma discothèque. Ma favorite est Last Thing On My Mind, j'en parlais en juillet lors du commentaire du concert d'Eric Andersen:

    Last Thing On My Mind: Eric Andersen (solo et avec Rick Danko & Jonas Fjeld), Chesapeake, Gene Clark, Judy Collins, Country Gazette, Devon Sproule & Paul Curreri, Rodney Dillard, Flatt & Sruggs, Gram Parsons, Herb¨Pedersen, Tony Rice, The White Brothers (ex Kentucky Colonels, avec Clarence & Roland White).

    Can't Help But Wonder Where I'm Bound: Nanci Griffith, Wyatt Rice (frère de Tony, lui joue de la guitare mais ne chante pas) & Santa Cruz

    Ramblin' Boy: Judy Collins, J.D. Crowe (avec Larry Rice, mandoliniste et frère de Tony et Wyatt, au chant)

    Bottle Of Wine: Judy Collins

    I'm Changing My Name To Chrysler: Arlo Guthrie & Pete Seeger.

     

  • TOM PAXTON 1964-2008

    Rassurez-vous, Tom Paxton est bien vivant. Ces dates sont simplement les jalons qui bordent (provisoirement) sa carrière discographique (en studio) depuis "Ramblin' Boy" en 1964 jusqu'à "Comedians & Angels" qui va paraître dans quelques jours.

    J'avais l'intention de parler de ce grand Monsieur, qui va nous rendre visite le 29 janvier pour un unique concert (déjà "sold out") qui sera l'antépénultième affiche de mon ami Hervé et de son association Acoustic in Paris.

    Hier, le nouveau Xroads (ex Crossroads) était dans ma boîte aux lettres. Par facilité, et avec l'accord de son auteur, je reproduis ici l'annonce faite de cet évènement:

    TOM PAXTON, légende du folk à la Pomme d’Eve

    Le mardi 29 janvier est une date à retenir pour tous les « fous du folk » car ce n’est pas tous les jours qu’un artiste du calibre de Tom Paxton débarque à Paris. Né à Chicago, Paxton appartient à la génération des Dylan, Baez, Ochs, Collins, Andersen, Blue et autres Van Ronk, bref tous ces folksingers et songwriters qui ont marqué les années 60 de leur poésie et de leurs revendications sur la scène de clubs mythiques (Gerde’s ou The Gaslight à Greenwich Village pour ne citer que les plus célèbres), portés par des revues historiques telles Sing Out! et Broadside. Si des titres comme "Last thing on my mind" ou "Ramblin’ Boy" vous laissent perplexes, il y a de fortes chances que vous connaissiez par cœur "Sacrée Bouteille" et "Qu’as tu appris à l’école?" dans les adaptations de Graeme Allwright (Il y a aussi "Le jouet extraordinaire par Claude François"). Depuis quarante ans, les compositions de Paxton ont été reprises par les plus grands, de Pete Seeger and The Weavers à Judy Collins et Joan Baez, de Doc Watson à Harry Belafonte, de Peter, Paul and Mary à Dolly Parton et Porter Wagoner. Mais à tout juste 70 ans (il est né le 31 octobre 1937), celui que Jacques Vassal qualifie de « tendre révolté » dans son ouvrage Folksong ne semble pas avoir la moindre envie de ranger sa légendaire casquette, gardant sa verve contestataire et une conscience sociale à fleur de peau comme en témoignent ses compositions plus récentes ("On the Road to Srebrenica", "Train for Auschwitz" ou "The Bravest" dédié aux pompiers disparus dans les décombres des Twin Towers). En bon folksinger à l’écoute de son époque, il n’hésite pas à réécrire ses propres morceaux si l’actualité l’exige, le "Lyndon Johnson Told the Nation" écrit en 1965 contre la guerre du Vietnam devenant "George W Told The Nation" en 2007 (disponible en téléchargement sur http://www.tompaxton.com. Pour cet unique concert en Europe continentale, Paxton sera accompagné par Robin Bullock à la guitare et il se murmure déjà qu’Eric Andersen viendrait saluer celui qui l’a découvert en 1963 dans un club de Grant Avenue, à North Beach, Californie. Vous l’avez compris, davantage qu’à retenir, cette date du mardi 29 janvier est tout simplement à ne pas manquer!

    http://acousticinparis.blogspot.com/

    Tom Paxton avait en fait commencé sa route musicale dès les années 50, influencé essentiellement par Woody Guthrie et Pete Seeger. Ce dernier commença d'ailleurs à interpréter "Ramblin' Boy" ou "What Did You Learn In School Today?" dès 1963. Pour Dave Van Ronk, Tom Paxton fut le véritable fondateur du mouvement "rénovateur" de la chanson "folk" américaine dont Bob Dylan fut le porte-drapeau (un peu malgré lui, puisque son rêve était de faire du rock) et l'accélérateur. D'ailleurs, à l'époque où Bob et Tom fréquentaient les mêmes lieux (comme le célèbre Gaslight), le premier n'avait que 2 ou 3 compositions personnelles à son répertoire alors que chez le second elles représentaient plus de la moitié des titres interprétés et rodés depuis des années.

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    Cela explique pourquoi le coup d'essai (discographique) fut un coup de maître. "Ramblin' Boy", 15 morceaux parmi lesquels quelques "minor masterpieces". Qu'on en juge: "What Did You Learn In School Today?", "The Last Thing On My Mind", "I Can't Help But Wonder Where I'm Bound" et, bien sûr, le morceau titre de cet album. Rarement le premier disque d'un folksinger aura été aussi réussi. Je ne vois guère que "Woodsmoke & Oranges" de Paul Siebel qui se situe au-dessus. Mais Paul Siebel (j'en ai parlé ici) n'avait pas envie de faire carrière, au contraire de Tom Paxton qui restera toujours fidèle aux grandes lignes esquissées avec "Ramblin' Boy", fidèle à la musique acoustique. Les grands thèmes abordés se retrouveront tout au long de sa carrière, jusqu'à son nouveau disque: chansons sociales, chansons politiques, chansons pour enfants, portraits tendres ou vitriolés, chansons d'amour, nouvelles chansons traditionnelles…

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    Le second album, "Ain't That News!", paru en 1965 sera du même niveau. On y trouve notamment le célèbre "Bottle of Wine" mais aussi des chansons très engagées comme "Lyndon Johnson Told The Nation" à propos des mensonges de LBJ sur la guerre du Vietnam (actualisé récemment en "George W. Told The Nation" à propos de l'Irak – cf. supra), "Goodman, Schwerner And Chaney", qui évoque le meurtre de 3 militants des droits civiques par le KKK au Mississippi, "The Willing Conscript", "Buy A Gun For Your Son" ou "We Didn't Know", réflexion sur les dérives fascistes. À propos de ce titre, Tom écrit: "dites-moi que vous soutenez la politique du gouvernement si vous voulez mais n'essayez pas de me dire que vous ne saviez pas ce qui se passait…

    Je ne connais pas vraiment l'œuvre subséquente de Tom Paxton jusqu'à "Lookin For The Moon" publié en 2002. Cet album est un superbe moment musical, 13 titres que l'on croirait sortis du répertoire traditionnel américain. Cependant, les enregistrements publics publiés ces dernières années démontrent que l'homme n'a rien perdu de sa verve ni de ses convictions (malgé un problème de déficit de l'attention pour lequel il se soigne depuis des années).

    Je conseille particulièrement le disque "Live In The UK" enregistré en 2003 et publié 2 ans plus tard chez Pax, label de Tom Paxton. Le talent de conteur de l'artiste y est particulièrement mis en valeur (et augure bien de ce que sera la soirée du 29 janvier dans le cadre de la Pomme d'Ève). Les grands classiques sont là, les satires sont présentes ("John Ashcroft & The Spirit Of Justice"). Il y a aussi des hommages à des artistes qu'il à fréquentés à ses débuts: coup de chapeau à Mississippi John Hurt avec "Did You Hear John Hurt?" (à ce propos, je ne saurais trop vous recommander le disque hommage réalisé par cet immense artiste qu'est Bill Morrissey: "Songs Of Mississippi John Hurt" – et le reste de l'œuvre de Bill, d'ailleurs); hommage aussi à Phil Ochs, dont il fut l'ami depuis leur première rencontre en 1962 jusqu'à sa mort tragique (suicide) en 1976 avec la reprise de "There But For Fortune".

    Sur ce disque, Tom Paxton s'auto-parodie avec une version hilarante de "Last Thing On My Mind": abordé à l'issue d'un concert par une charmante jeune fan (c'est de la fiction, Tom Paxton est marié avec la même femme depuis 1963), il explique comment elle l'a attiré chez elle en lui expliquant qu'elle connaissait tout son répertoire. Le but de cette visite: lui faire écouter les disques de … Tom Paxton… et pour lui, "that was the last thing on my mind"…

    Autre anecdote, réelle celle-ci, qui démontre à quel point Tom Paxton fait partie du patrimoine américain, à quel point son oeuvre est plus connue que l'homme qui n'a jamais cherché la gloire à tout prix. Sa fille Kate, pendant ses années d'université, assista un soir à un concert folk. Parmi les titres interprétés figurait "Last Thing On My Mind". À la pause, Kate alla trouver le chanteur et lui dit: "merci d'avoir chanté ce titre, c'est mon père qui l'a écrit". Réponse: "il ne peut pas l'avoir écrit, c'est un vieil air folklorique écossais que j'ai appris de mon père" (commentaire de Tom: "heureusement pour moi qu'il n'a pas parlé de son grand père"). Kate: "mais si, c'est mon père qui l'a écrit". Le chanteur: "comment s'appelle ton père?". Kate: "Tom Paxton". Le chanteur, après un long silence: "Aaaaaah, heeeee MIGHT have written that!". Quelle plus belle reconnaissance peut-il y avoir pour un folksinger?

    La reconnaissance, vous pouvez aussi la manifester en achetant ses disques: les 2 premiers, bien sûr, indispensables, qui ont été réedités en 1 seul CD (29 titres et pas une seconde de déchet).

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    Et puis il y a le prochain, "Comedians & Angels" qui va paraître chez nous près d'1 mois avant d'être diffusé aux USA. 15 titres: "How Beautiful Upon The Mountain", "Out On The Ocean", "What A Friend You Are", "When We Were Good", "The First Song Is For You", "And If It's Not True", "Bad Old Days", "Reason To Be", "I Like The Way You Look", "A Long Way From Your Mountain", "Home To Me (Is Anywhere You Are)", "Jennifer And Kate", Dance In The Kitchen", "You Are Love" Et "Comedians And Angels". Rien que cette énumération fait envie.

    Et si cela ne suffit pas, il y a les invités qui peuvent vous convaincre: Mark Howard (guitare), Tim Crouch (mandoline et violon), Al Perkins (dobro et guitare "slide"), Pete Wasner (claviers), Dave Pomeroy (contrebasse), Kirk "Jelly Roll" Johnson (harmonica), Joey Miskulin (accordéon), Nanci Griffith, Jim Rooney, Suzi Ragsdale, Barry & Holly Tashian (harmonies vocales).

    Un bien beau disque, assurément.

    PS: merci à Hervé. Pour l'article de Xroads. Pour m'avoir permis d'entendre en avant-première "Comedians & Angels" (que j'achèterai le 29 au soir). Pour les concerts à la Pomme d'Ève (les derniers en avril). Pour la passion. Pour l'amitié.

    PPS: JE VOUS AVAIS PRÉVENUS... IL EST TROP TARD!!!

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    PPPS: Voici une photo qui illustre un commentaire d'Hervé - Allan Taylor et Tom Paxton ou la jeunesse au pouvoir!!!
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  • Le disque du jour: LITLLE GREY SHEEP

    DANNY SCHMIDT

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    Le 12 juin 2006, j'avais publié une note intitulée "en bref" dans laquelle j'évoquais quelques artistes dont Greg Brown et Jeffrey Foucault qui sont parmi les meilleurs représentants du folk moderne. À la lecture de cette note (comment y est-il arrivé, je l'ignore), un certain ParisPal (aka Hervé) me laissa un commentaire dans lequel il me parlait des concerts d'Acoustic in Paris (à ce sujet, il y a encore un programme à couper le souffle pour les prochains mois - consultez le site). De fil en aiguille, nous avons eu l'occasion à maintes reprises d'échanger à propos de notre passion commune et c'est ainsi qu'Hervé me recommanda un certain nombre de folksingers dont j'ignorais jusqu'au nom. Beaucoup de plaisantes découvertes et et un certain nombre d'artistes de premier rang sont venus alimenter ma discothèque (la plupart du temps grâce au téléchargement notamment chez eMusic ou chez PayPlay).

    Parmi les plus notables de ces songwriters, il y a Danny Schmidt. Sa découverte sur disque remonte pour moi à octobre 2006. Danny était déjà passé à la Pomme d'Ève le 9 novembre 2005 (avec le superbe David Olney), il est revenu le 8 février dernier (date de souvenirs contrastés pour moi) avec Iain Matthews et Kreg Viesselman, et j'en ai parlé ici.

    Tant sur scène que sur disque, Danny Schmidt démontre des qualités et une originalité qui ne se démentent pas. C'est un guitariste de grand talent et un lyriciste à la dimension poétique incontestable.

    Ses 4 premiers albums m'avaient déjà convaincu: "Live at the Prism Coffeehouse" en 1999; "Enjoying the Fall" en 2001; "Make Right the Time" en 2003; "Parables & Primes" en 2005.

    Il nous revient en cet automne avec "Little Grey Sheep", un album de 12 titres composés sur une période de 7 ans et qui, pour des raisons diverses, n'avaient pas trouvé leur place sur les albums précédents. Mais, attention, il ne s'agit pas de "chutes" de studio, mais simplement des morceaux qui en raison de leur couleur musicale ou de leur thème ne convenaient pas aux enregistrements passés. Et c'est cela qui leur donne une unité aujourd'hui.

    C'est ainsi que Danny, il y a quelques mois, a débuté l'enregistrement de ces 12 titres, à Charlottesville, Virginia, dans le petit studio de son ami Paul Curreri (lui-même chouchou d'Acoustic in Paris, songwriter et guitariste de grand talent et aussi époux de Devon Sproule, elle-même... mais c'est une autre histoire).

    Au départ, il n'y avait que Danny, sa guitare et sa voix et quelques harmonies de son amie Joia Wood, enregistrés rapidement, et puis Paul Curreri en a fait un vrai album, y ajoutant sa patte personnelle (et Dieu sait si le bougre a du talent (il a aussi un frère, Matt Curreri, lui-même... mais c'est une autre histoire).

    Randall Pharr à la basse, Jeff Romano à l'harmonica, Matty Metcalfe à l'accordéon, Sara Read au violon, Spencer Lathrop à la batterie et Colin Brooks à la pedal steel guitare se sont joints à la fête pour un résultat plus que réjouissant.

    Je ne vais pas vous parler davantage de "Little Grey Sheep". Danny le fait beaucoup mieux que moi sur son site. Vous y trouverez tous les détails sur l'histoire de chaque titre, tous les textes (y compris ceux des albums précédents). Vous pourrez également écouter des extraits et même télécharger gratuitement des morceaux "échantillons" de chacun des disques. Et vous découvrirez aussi que Danny Schmidt, en plus des talents évoqués plus haut, a beaucoup d'humour.

    Un conseil: ne passez pas à côté...

     

  • Le disque du jour: "South of Delia"

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    Richard Shindell est passé à la Pomme d'Ève le 4 septembre et je n'y étais pas. Je ne sais pas s'il a perdu quelque chose mais moi, oui, c'est sûr.

    Richard Shindell, je l'avais découvert en faisant fonctionner mon "browser" sur internet, et en particulier sur eMusic. Sur ce site de téléchargement, on trouve tout ce qu'on ne trouve pas ailleurs. N'y cherchez pas ce qui innonde les supermarchés (on peut quand même acheter le dernier McCartney). Ce site est parfaitement légal, c'est beaucoup moins cher que iTunes et c'est du vrai MP3. J'y ai donc acquis les 6 premiers albums solo de Shindell, ainsi que l'album "Cry, Cry, Cry", enregistré en trio avec 2 "folkeuses" de talent, Dar Williams et Lucy Kaplansky. Ce disque démontrait que Richard, l'un des songwriters les plus doués et les plus fins de sa génération savait aussi mettre en valeur le travail des autres au travers de quelques reprises de choix.

    "South of Delia" (merci à Hervé qui me l'a fait parvenir) est un album de reprises, exclusivement. Toutes les générations sont représentées. Des traditionnels: "Sitting on top of the world" et "Texas Rangers"; la Carter Family: "The storms are on the ocean"; Woody Guthrie: "Deportee (Plane wreck at Los Gatos)"; Bob Dylan: "Señor (Tales of Yankee Power)"; Bruce Springsteen: "Born in the U.S.A."; Peter Gabriel (plus surprenant): "Mercy Street"; The Band: "Acadian Driftwood"; 2 titres plus obscurs: "The humpback whale" et "Solo le pido a Dios" (Richard Shindell vit désormais en Argentine); et puis deux des plus grands jeunes talents sont à l'honneur: Jeffrey Foucault avec "Northbound 35" et Josh Ritter avec "Lawrence, KS". C'est d'ailleurs de ce dernier morceau qu'est extrait le titre de l'album.

    La qualité des invités est à la hauteur de celle du répertoire. Jugez-en plutôt: Richard lui-même chante (bien) et joue de beaucoup d'instruments à cordes (guitares, dulcimer, bouzouki...) ou non (claviers percussions...). Lucy Kaplansky et Eliza Gilkyson sont aux harmonies; Richard Thompson à la guitare; Tony Trischka au banjo; David Sancious aux claviers; Viktor Krauss (frère de la bluegrasswoman Alison Krauss) à la contrebasse; Larry Campbell à la pedal steel...

    Bref, ce disque est un vrai bonheur. Et si vous avez un doute, reportez-vous à la chronique publiée dans "Crossroads" par l'excellent Jacques-Eric Legarde (s'il passe par ici, il peut même faire un copier-coller en commentaire).

    En attendant, pour vous donner une idée du talent du personnage, écoutez "Reunion Hill", extrait de l'album du même nom, publié en 1997 (c'était le troisième album solo de l'artiste).

    Ensuite, vous aurez envie d'aller faire un tour chez Richard, vous pourrez y faire votre marché: commander les CD (ou les télécharger), découvrir les textes de "Master" Shindell.